Rencontre avec Flavien Fontaine, fondateur et président d’AD-DS

Flavien Fontaine, fondateur d'AD-DS, assis à son bureau. Ses mains sont posés sur le clavier. Un large écran affiche une page consacrée à Microsoft Azure.
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Vous aimeriez en savoir plus sur celui qui se cache derrière la marque AD-DS ? Alors vous êtes sur la bonne page ! J’ai en effet eu le plaisir de rencontrer Flavien Fontaine, fondateur de cette entreprise annécienne, spécialisée dans les solutions Microsoft à destination des TPE/PME. Pendant deux heures, il m’a raconté son parcours, son projet entrepreneurial, ses objectifs, ses missions, ses clients, mais également sa vision de la tech et ses récentes expériences personnelles. Interview.

Pour commencer, quel a été ton parcours avant de créer ton entreprise ?

Au lycée, je voulais devenir architecte ou archéologue, puis j’ai eu envie de m’orienter vers une carrière de prof de sciences. Hélas, le bac en poche, je n’ai tenu que trois semaines à la fac ! Une expérience désastreuse qui m’a dégouté de la chimie et miné le moral pendant des mois. Je ne m’étais jamais retrouvé aussi désemparé au sujet de mon avenir ! L’informatique, c’était mon plan B. Mais malheureusement, il était trop tard pour intégrer la promo en cours. C’est donc après une année de césure que j’ai enclenché le cursus DUT et Licence pour finir sur un Master recherche.

L’attrait pour le « terrain » est progressivement devenu plus fort que mon envie d’enseigner. Après mon diplôme, j’ai alors intégré une SSII (les ESN de l’époque) puis je suis parti en mission chez EDF à Nice pendant trois ans. Une époque mémorable mais pas forcément sur le plan professionnel. En 2011, je décide de regagner mes terres savoyardes et m’installe près d’Annecy. Je décroche alors un poste d’ingénieur technique dans une TPE d’expertise en informatique. J’y suis resté dix ans durant lesquelles j’ai acquis une solide expérience dans les technologies systèmes et réseaux.

Flavien Fontaine, fondateur d'AD-DS, tenant une tablette Microsoft Surface dans une main et un iPhone dans l'autre.

Mes dix ans d'expérience dans les technologies systèmes et réseaux ont été déterminants pour lancer mon projet entrepreneurial.

Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale alors que rien ne m’y prédisposait. Au collège et au lycée, j’avais monté une petite affaire de distribution de musique et de jeux vidéos, grâce à mon premier graveur de CD. Bon, j’avoue, c’était pas très légal tout ça ! À l’université, je me suis lancé dans l’import d’accessoires pour consoles (je reste encore aujourd’hui un fan absolu de Sonic et des machines SEGA). Un business qui a bien fonctionné, avant que les boutiques en ligne ne se multiplient… Finalement, quand j’y songe, mon incursion dans le salariat après mes études est assez inattendue et plutôt curieuse. Mais, comme dirait le célèbre dicton, « chassez le naturel, il revient au galop » ! L’envie d’entreprendre recommence à me taquiner en 2019, attisée par les conseils avisés d’un coach que je suis régulièrement. Début 2021, je décide en fin de compte de quitter mon CDI.

Pourquoi ce nom AD-DS ? Que signifie-t-il ?

C’est le fruit d’une longue réflexion ! Je voulais que le nom de mon entreprise commence par un A et possède une double signification, au cas où son activité première serait mise de côté au profit du développement de services numériques (Digital Services – DS). Au départ, Affichage Dynamique Des Savoie (donc ADDS) vendait du matériel et des contenus vidéos à des entreprises désireuses de faire leur promotion sur écrans dynamiques. Puis j’ai affiné mon projet et complètement redéfini mon activité autour des produits et services Microsoft. Le fait que AD-DS corresponde à l’acronyme d’Active Directory Domain Services est donc une demi-coïncidence.

On en vient donc à la question de ton offre. Que propose AD-DS à ses clients ?

Mon objectif est d’aider les entreprises à migrer vers un environnement de travail moderne, libéré des contraintes liées à la possession d’une infrastructure informatique privée. Grâce au cloud et aux liaisons haut débit, les TPE/PME évoluent et s’affranchissent peu à peu de leur périmètre physique. Le développement du travail hybride (notamment le télétravail) a encore accéléré le phénomène après la pandémie. Je crois fermement dans le concept de « digital workplace », un environnement de travail numérique indépendant de contraintes géographiques, dans lequel les salariés peuvent travailler et collaborer depuis n’importe où et en toute sécurité. Pour moi, c’est l’avenir du travail dans les sociétés de services.

Bureau de Flavien Fontaine, président d'AD-DS.

Le potentiel du cloud et de la "digital workplace" pour les petites structures est largement sous-estimé. C'est une révolution en termes de gain de productivité, de disponibilité des outils numériques et de maîtrise des coûts. Avec AD-DS, je veux accompagner les TPE/PME dans cette transformation numérique.

Sans révéler leur identité, qui sont tes principaux clients ?

Sur le bassin d’Annecy, essentiellement des bureaux d’études dont le personnel est à la fois sédentaire et sur le terrain. Ces entreprises ont en effet besoin d’une collaboration efficace entre les employés de bureau et les chargés d’affaires itinérants, pour créer les synergies nécessaires à la réalisation de leurs missions. Pour ces professionnels, l’information doit être centralisée, fiable et sécurisée. Et ce, quel que soit l’équipement utilisé : PC, tablette, smartphone. Je travaille également pour deux ou trois grandes entreprises sur un périmètre plus national.

Tu parles beaucoup des produits Microsoft sur ton site et sur LinkedIn, pourquoi avoir choisi les technologies de cet éditeur ?

Mon expérience d’administrateur système m’a amené à travailler principalement avec des produits Microsoft, notamment pour la gestion des parcs et des ressources informatiques clients : Windows Server, Exchange, Active Directory, etc. Par ailleurs, côté utilisateurs, je retrouvais Windows et Office (Mac ou PC) dans toutes les TPE/PME pour lesquelles je travaillais. Il m’est donc apparu indispensable de me former sur ces technologies. J’ai ainsi obtenu plusieurs certifications et commencé à vraiment accrocher à la marque Microsoft. Même si cette dernière a connu quelques errements (Windows 8, Windows Phone), force est de constater que son offre jouit aujourd’hui d’une grande maturité. Des produits fiables, bien adaptés aux entreprises de toutes tailles et surtout une capacité d’innovation qui soutient les tendances du marché.

Comment penses-tu que les services Microsoft puissent aider les entreprises à se développer ?

Depuis quelques années, l’éditeur se concentre sur le « Cloud First » avec des produits comme Microsoft 365 et Azure, parfaitement complémentaires, qui proposent aux entreprises :

  • Des outils collaboratifs performants (SharePoint, Teams et tous les produits « Office »),
  • une sécurité maximale (datacenters sécurisés, équipes dédiées, services MS Defender)
  • une plateforme de services à la demande (stockage Onedrive, bases de données, IA, web services) évolutive en fonction des besoins.

J’y vois là une opportunité unique pour de nombreuses TPE/PME de s’affranchir des contraintes techniques et financières d’une infrastructure informatique interne. Le temps et le budget ainsi économisés peuvent être pleinement investis dans leur cœur de métier.

Parlons un peu plus de toi, Flavien. Tu dis t’intéresser au développement personnel. Quels conseils donnerais-tu à tes lecteurs pour « devenir la meilleure version d’eux-mêmes » ?

Flavien Fontaine, directeur de la SAS AD-DS, lit un livre tranquillement assis dans un fauteuil. Il porte une casquette noire et un hoodie gris.

J’en citerais trois. D’abord, lisez plus ! La lecture est une composante essentielle et indispensable du développement personnel. Franchement, il existe tellement d’auteurs et d’ouvrages inspirants, de sujets à aborder, de domaines à découvrir ! Mon conseil : commencez par lire la biographie d’une personne qui vous inspire. Puis intéressez-vous aux sujets et aux auteurs qui semblent motiver cette dernière, et ainsi de suite. C’est un cercle vertueux infini !

Ensuite, modélisez. Si quelqu’un l’a fait avant vous, vous pouvez le faire aussi. Il n’y a pas de limites sinon celles que l’on s’impose, les croyances limitantes. Même les contraintes physiques sont souvent contournables. Vous souhaitez devenir un champion dans un domaine ? Suivez la discipline et reproduisez les habitudes du champion en titre, c’est aussi simple que ça.

 

Enfin, rappelez-vous que la journée écoulée ne reviendra plus. Vous n’aurez pas deux fois l’occasion de la revivre. Alors arrêtez d’investir votre précieux temps dans ce qui n’a aucune valeur à vos yeux. C’est parfois difficile à mettre en oeuvre mais nécessaire. Souvenez-vous de ce que disait Jack Dawson dans Titanic : pour que chaque jour compte !

Chaque jour, je consacre au moins 30 minutes à la lecture d'un essai (politique, philosophique, économique, écologique) ou d'une biographie. J'ai besoin de prendre du recul sur mes activités et d'être incité à réfléchir. 

Tu as récemment vécu seul pendant six semaines à Dubaï (Émirats arabes unis). C’est une destination qui soulève souvent des critiques (écologie, droits humains) en occident… Pourquoi cette ville ?

J’ai découvert Dubaï en 2021 à l’occasion de l’expo universelle (prévue en 2020 et reportée en raison de la pandémie, NDLR). Cette ville m’a fasciné par sa structure, sa démesure et surtout son énergie. J’ai eu cette sensation qu’à Dubaï, une force invisible t’incitait à agir plutôt qu’à palabrer, comme on a trop tendance à le faire en France. Par conséquent, j’ai voulu en savoir plus sur ce pays méconnu situé aux croisements de différentes cultures.

Fin 2022, après une année intense côté boulot, j’ai eu envie de m’offrir un break en solo, loin de mes habitudes, de mon quotidien. Dubaï s’est vite imposée comme une destination privilégiée, en premier lieu parce que je voulais assister à mon premier grand salon IT (GITEX Global) auquel participe justement Microsoft. J’avais aussi pour objectif d’étudier le pays, de parler anglais, de prolonger un peu l’été avant d’affronter un nouvel hiver en montagne.

J’avoue que le côté « sulfureux » des UAE m’intriguait aussi. Je voulais gratter le vernis pour savoir si les critiques formulées à l’encontre de ce pays étaient fondées. De ce que j’en ai vu, tout est bien plus nuancé. Oui, il y a des comportements condamnables dans ce pays, mais aussi plein d’initiatives remarquables. Notamment en termes d’éducation, de soins, de services, d’aide aux entreprises, d’innovation et même… d’écologie. Tu savais par exemple que Dubaï possédait le plus grand parc de panneaux solaires au monde ?

En quoi cette retraite solitaire a-t-elle changé ta façon de travailler ou de vivre ? Qu’as-tu appris ?

Je retiens de cette expérience qu’il n’existe pas qu’une seule manière de vivre. Chacun a son système de valeurs, de croyances, de connaissances et évolue en fonction de celui-ci. J’ai mis le mien à l’épreuve du changement en faisant de nouvelles rencontres, en développant de nouvelles habitudes, en parlant chaque jour dans une langue étrangère. Lever le nez du guidon m’a ouvert l’esprit encore plus largement qu’il ne l’était avant mon départ. Je suis revenu énergisé, stimulé, concentré sur mes forces, « focus » sur ma mission de vie et sur ce que je pouvais faire à mon niveau pour contribuer au monde.

Sincèrement, c’est l’une des plus belles expériences que j’ai vécues. J’ai pour habitude de voyager léger, je préfère emporter ce que je suis plutôt que ce que je possède. Et du coup, le retour a été difficile. Toutes ces choses accumulées chez moi depuis des années me pèsent désormais. Depuis, je fais du tri !

Portrait de Flavien Fontaine portant une casquette noire et photographié en extérieur.

Je conseille à tous mes proches de faire une retraite en solitaire loin de chez eux, au moins une fois dans leur vie. Dans cette époque en quête permanente de "sens", c'est une façon unique d'aller à la rencontre de soi et des autres.

On est au tout début 2023. Quels sont tes projets pour cette année ?

Sur le plan professionnel, c’est le renforcement de l’équipe d’AD-DS qui me tient le plus à cœur. L’arrivée de Léo dans l’effectif dès le mois de janvier va nous permettre d’aider davantage de clients à migrer vers le cloud. Et je compte bien tout mettre en œuvre pour accueillir d’autres recrues au cours de l’année. Côté personnel, je souhaite que 2023 soit aussi riche et intense que 2022 ! Passer des moments mémorables avec mes proches, vivre de nouvelles expériences, rencontrer de nouvelles têtes, notamment lors de festivals de musique électro. Je garde d’ailleurs un souvenir inoubliable de celui organisé par Cercle au Musée de l’air et de l’espace du Bourget en mai 2022. J’envisage également une nouvelle mini-retraite dont je n’ai pas encore fixé la destination ni les modalités. Quand ma compagne va lire ça, je pense qu’elle va me tuer !

Puisque c’est d’actualité, quels vœux formulerais-tu à tes clients, actuels et futurs ?

À mes clients actuels, je dirais d’abord un grand merci pour la confiance qu’ils m’accordent. C’est grâce à eux qu’AD-DS existe et se développe. Je leur souhaite une année 2023 épanouissante et détendue en ce qui concerne l’IT : AD-DS a les choses en main.

Quant à mes futurs clients, je leur souhaite une belle migration vers un environnement de travail moderne, grâce aux produits et aux services numériques proposés par AD-DS. S’ils ont besoin d’être accompagnés dans cette démarche, ils pourront compter sur notre implication totale.

Tu as l’air plus détendu en fin d’interview. On se donne rendez-vous l’année prochaine pour le bilan ?

Bien sûr, avec grand plaisir ! L’exercice est intimidant au début, mais il me permet de partager mon expérience et d’être transparent avec mes clients. Partage et authenticité, deux valeurs qui m’animent depuis le début de l’aventure AD-DS.

Interview et rédaction : David N. – Photos Elsa D. (Deviens.)